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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

là tous ensemble ; que vous ne leur voyez pas tordre, les yeux et grincer des dents pendant cinq minutes encore après l’exécution. Nous sommes obligés de changer de panier tous les trois mois, tant ils en saccagent le fond avec les dents. — C’est un tas de têtes d’aristocrates, voyez-vous, qui ne veulent pas se décider à mourir, et je ne serais pas étonné qu’un jour quelqu’une d’elles se mit à crier : Vive le roi !

Je savais tout ce que je voulais savoir ; je sortis, poursuivi par une idée : — c’est qu’en effet ces têtes vivaient encore, et je résolus de m’en assurer.