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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

Je rentrai chez moi joyeux d’âme comme jamais je ne l’avais été. Était-ce la conscience de la bonne action que j’avais faite, était-ce que déjà j’aimais l’adorable créature ?

Je ne sais si je dormis ou si je veillai ; je sais que toutes les harmonies de la nature chantaient en moi ; je sais que la nuit me parut sans fin, le jour immense ; je sais que, tout en poussant le temps devant moi, j’eusse voulu le retenir pour ne pas perdre une minute des jours que j’avais encore à vivre.

Le lendemain, j’étais à neuf heures dans la rue Férou.