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Page:Dumas - Mille et un fantômes, 1849, tome I.djvu/271

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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

rien. Je cherchai des yeux s’il restait à la muraille, ou sur ce qui avait été l’autel, quelque signe de culte ; la muraille était nue, l’autel était ras. À la place où était autrefois le tabernacle, c’est-à-dire Dieu, c’est-à-dire la vie, il y avait un crâne dépouillé de sa chair et de ses cheveux, c’est-à-dire la mort, c’est-à-dire le néant.

J’allumai ma chandelle ; je la posai sur ma table à expériences, toute chargée de ces outils de forme étrange que j’avais inventés moi-même, et je m’assis, — rêvant à quoi ? — à cette pauvre reine que j’avais vue si belle, si heureuse, si aimée ; qui, la veille, poursuivie des im-