Page:Dumas - Mille et un fantômes, 1849, tome II.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
141
LES MILLE ET UN FANTÔMES.

Nous entrâmes à Berne.

Tous ces présages paraissaient fatals à la pauvre femme ; elle disait sans cesse qu’elle voulait retourner, et cependant elle continuait son chemin.

Soit inquiétude morale, soit progrès naturel de la maladie, en arrivant à Thun, la malade se trouva si souffrante, qu’il lui fallut continuer son chemin en litière. Ce fut ainsi qu’elle traversa le Kander-Thal et le Gemmi. En arrivant à Louesche, un érésypèle se déclara, et pendant plus d’un mois elle fut sourde et aveugle.

Au reste, ses pressentiments ne l’avaient pas trompée, à peine avait-elle fait vingt