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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

avait pour moi, les adieux ne furent pas longs. — Selon toute probabilité, les Russes devaient être le lendemain en vue du château. Il n’y avait donc pas de temps à perdre.

Je revêtis à la hâte un habit d’amazone, avec lequel j’avais l’habitude d’accompagner mes frères à la chasse. — On me sella le cheval le plus sûr de l’écurie, — mon père glissa ses propres pistolets, chef-d’œuvre de la manufacture de Toula, dans mes fontes, m’embrassa, et donna l’ordre du départ.

Pendant la nuit et pendant la journée du lendemain, nous fîmes vingt lieues en suivant les bords d’une de ces ri-