Page:Dumas - Mille et un fantômes, 1849, tome II.djvu/178

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
167
LES MILLE ET UN FANTÔMES.

plus la terreur qui s’empare de vous, c’est la tristesse qui vous inonde ; c’est une vaste et profonde mélancolie dont rien ne peut distraire ; car l’aspect du pays, aussi loin que votre regard peut s’étendre, est toujours le même. Vous montez et vous descendez vingt fois des pentes semblables, cherchant vainement un chemin tracé : en vous voyant ainsi perdu dans votre isolement, au milieu des déserts, vous vous croyez seul dans la nature et votre mélancolie devient de la désolation ; en effet, la marche semble être devenue une chose inutile et qui ne vous conduira à rien ; vous ne rencontrez ni village, ni château, ni