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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

En voici les paroles :

Dans le marais de Stavila,
Où tant de sang guerrier coula,
Voyez-vous ce cadavre-là !
Ce n’est point un fils d’Illyrie ;
C’est un brigand plein de furie
Qui, trompant la douce Marie,
Extermina, trompa, brûla.

Une balle au cœur du brigand
A passé comme l’ouragan,
Dans sa gorge est un yatagan.
Mais depuis trois jours, ô mystère,
Sous le pin morne et solitaire,
Son sang tiède abreuve la terre
Et noircit le pâle Ovigan.

Ses yeux bleus pour jamais ont lui,
Fuyons tous, malheur à celui
Qui passe au marais près de lui,
C’est un vampire ! Le loup fauve
Loin du cadavre impur se sauve,
Et sur la montagne au front chauve,
Le funèbre vautour a fui.

Tout à coup la détonation d’une