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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

Le cheval de Grégoriska sembla avoir reçu la même impulsion, et vint coller sa tête et son flanc à la tête et au flanc du cheval de Kostaki.

C’était une chose curieuse à voir que ces deux cavaliers volant côte à côte, sombres, silencieux, ne se perdant pas un seul instant de vue, — sans avoir l’air de se regarder, s’abandonnant à leurs chevaux, dont la course désespérée les emportait à travers les bois, les rochers et les précipices. Ma tête renversée me permettait de voir les beaux yeux de Grégoriska fixés sur les miens. — Kostaki s’en aperçut, me releva la tête, et je ne vis plus que son regard sombre qui me dévorait.