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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

ce monde que sa mère, qui m’obéit comme le tigre obéit au bras qui l’a dompté, mais avec un éternel rugissement entretenu par le vague espoir de me dévorer un jour. — Dans l’intérieur du château, dans la demeure des Brankovan et des Waivady, je suis encore le maître ; mais, une fois hors de cette enceinte, un fois en pleine campagne, il redevient le sauvage enfant des bois et des monts, qui veut tout faire ployer sous sa volonté de fer. Comment a-t-il cédé aujourd’hui, comment ses hommes ont-ils cédé ? je n’en sais rien ; une vieille habitude, un reste de respect. Mais je ne voudrais pas hasarder une