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Page:Dumas - Mille et un fantômes, 1849, tome II.djvu/229

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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

Kostaki, dès le lendemain, me dit qu’il m’aimait, déclara que je serais à lui et non à un autre, et qu’il me tuerait plutôt que de me laisser appartenir à qui que ce fût.

Grégoriska ne dit rien ; mais il m’entoura de soins et d’attentions. Toutes les ressources d’une éducation brillante, tous les souvenirs d’une jeunesse passée dans les plus nobles cours de l’Europe, furent employés pour me plaire. Hélas ! ce n’était pas difficile : au premier son de sa voix, j’avais senti que cette voix caressait mon âme ; au premier regard de ses yeux, j’avais senti que ce regard pénétrait jusqu’à mon cœur.