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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

gne, s’inquiétant peu des obstacles qui avaient cessé d’exister : sous leurs pieds, le sol s’aplanissait, les torrents se desséchaient, les arbres se reliaient, les rocs s’écartaient ; le même miracle s’opérait pour moi qui s’opérait pour eux ; seulement tout le ciel me semblait couvert d’un crêpe noir, la lune et les étoiles avaient disparu, et je ne voyais toujours dans la nuit briller que les yeux de flamme du vampire.

Nous arrivâmes ainsi à Hango, ainsi nous passâmes à travers la haie d’arbousiers qui servait de clôture au cimetière. À peine entrée, je distinguai dans