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Page:Dumas - Vingt ans après, 1846.djvu/619

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Anne d’Autriche fronça légèrement le sourcil, tandis que Mazarin lui baisait la main pour prendre congé d’elle.

Mazarin sortit après cet acte moitié humble, moitié galant. Anne d’Autriche le suivit du regard, et à mesure qu’il s’éloignait on eût pu voir un dédaigneux sourire se dessiner sur ses lèvres.

— J’ai méprisé, murmura-t-elle, l’amour d’un cardinal qui ne disait jamais : « Je ferai », mais « J’ai fait ». Celui-là connaissait des retraites, plus sûres que Rueil, plus sombres et plus muettes encore que la Bastille. Oh ! le monde dégénère !