fleurs, le treillage de fer avait été enlevé, et deux hommes piochaient la terre.
Armand s’appuya contre un arbre et regarda.
Toute sa vie semblait être passée dans ses yeux.
Tout à coup une des deux pioches grinça contre une pierre.
A ce bruit Armand recula comme à une commotion électrique, et me serra la main avec une telle force qu’il me fit mal.
Un fossoyeur prit une large pelle et vida peu à peu la fosse ; puis, quand il n’y eut plus que les pierres dont on couvre la bière, il les jeta dehors une à une.
J’observais Armand, car je craignais à chaque minute que ses sensations qu’il concentrait visiblement ne le brisassent ; mais il regardait toujours ; les yeux fixes et ouverts comme dans la folie, et un léger tremblement des joues et des lèvres prouvait seul qu’il était en proie à une violente crise nerveuse.
Quant à moi, je ne puis dire qu’une chose, c’est que je regrettais d’être venu.
Quand la bière fut tout à fait découverte, le commissaire dit aux fossoyeurs :