Nous avons à causer, vous ne vous en irez pas sans que je vous parle.
— Nous sommes sans doute indiscrets, dis-je alors, et maintenant que nous avons ou plutôt que j’ai obtenu une seconde présentation pour faire oublier la première, nous allons nous retirer, Gaston et moi.
— Pas le moins du monde ; ce n’est pas pour vous que je dis cela. Je veux au contraire que vous restiez.
Le comte tira une montre fort élégante, à laquelle il regarda l’heure :
— Il est temps que j’aille au club, dit-il.
Marguerite ne répondit rien.
Le comte quitta alors la cheminée, et venant à elle :
— Adieu, madame.
Marguerite se leva.
— Adieu, mon cher comte, vous vous en allez déjà ?
— Oui, je crains de vous ennuyer.
— Vous ne m’ennuyez pas plus aujourd’hui que les autres jours. Quand vous verra-t-on ?
— Quand vous le permettrez.
— Adieu, alors !
C’était cruel, vous l’avouerez.