Page:Dumas fils - La Dame aux camélias, 1852.djvu/285

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Et Prudence paraissait enchantée de son conseil que je rejetai avec indignation.

Non seulement mon amour et ma dignité ne me permettaient pas d’agir ainsi, mais encore j’étais bien convaincu qu’au point où elle en était arrivée, Marguerite mourrait plutôt que d’accepter ce partage.

— C’est assez plaisanter, dis-je à Prudence ; combien faut-il définitivement à Marguerite ?

— Je vous l’ai dit, une trentaine de mille francs.

— Et quand faut-il cette somme ?

— Avant deux mois.

— Elle l’aura.

Prudence haussa les épaules.

— Je vous la remettrai, continuai-je, mais vous me jurez que vous ne direz pas à Marguerite que je vous l’ai remise.

— Soyez tranquille.

— Et si elle vous envoie autre chose à vendre ou à engager, prévenez-moi.

— Il n’y a pas de danger, elle n’a plus rien.

Je passai d’abord chez moi pour voir s’il y avait des lettres de mon père.

Il y en avait quatre.