Prudence venait de faire faillite. Elle nous dit que Marguerite en était la cause ; que pendant sa maladie, elle lui avait prêté beaucoup d’argent pour lequel elle avait fait des billets qu’elle n’avait pu payer, Marguerite étant morte sans le lui rendre et ne lui ayant pas donné de reçus avec lesquels elle pût se présenter comme créancière.
A l’aide de cette fable que madame Duvernoy racontait partout pour excuser ses mauvaises affaires, elle tira un billet de mille francs à Armand, qui n’y croyait pas, mais qui voulut bien avoir l’air d’y croire, tant il avait de respect pour tout ce qui avait approché sa maîtresse.
Puis nous arrivâmes chez Julie Duprat qui nous raconta les tristes événements dont elle avait été témoin, versant des larmes sincères au souvenir de son amie.
Enfin, nous allâmes à la tombe de Marguerite sur laquelle les premiers rayons du soleil d’avril faisaient éclore les premières feuilles.
Il restait à Armand un dernier devoir à remplir, c’était d’aller rejoindre son père. Il voulut encore que je l’accompagnasse.
Nous arrivâmes à C... où je vis M. Duval tel que