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Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/142

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M. Duval.

Alors, que puis-je pour vous, en échange de ce que je vais vous devoir ?

Marguerite.

Vous pourrez, quand je serai morte et qu’Armand maudira ma mémoire, vous pourrez lui dire que je l’aimais bien et que je l’ai bien prouvé. J’entends du bruit ; adieu, monsieur ; nous ne nous reverrons jamais sans doute, soyez heureux !

M. Duval sort.



Scène V

MARGUERITE, seule ; puis PRUDENCE.
Marguerite, à part.

Mon Dieu ! donnez-moi la force.

Elle écrit une lettre.
Prudence.

Vous m’avez fait appeler, ma chère Marguerite ?

Marguerite.

Oui, je veux vous charger de quelque chose.

Prudence.

De quoi ?

Marguerite.

De cette lettre.

Prudence.

Pour qui ?

Marguerite.

Regardez ! (Étonnement de Prudence en lisant l’adresse.) Silence ! partez tout de suite.



Scène VI

MARGUERITE, puis ARMAND.
Marguerite, seule et continuant à écrire.

Et maintenant une lettre à Armand. Que vais-je lui