Aller au contenu

Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/163

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Marguerite.

Vous me trouvez changée, n’est-ce pas ?

Le docteur.

Soignez-vous, soignez-vous, je vous en prie. J’irai vous voir demain, pour vous gronder à mon aise.

Marguerite.

C’est cela ! grondez-moi, je vous aimerai bien. Est-ce que vous vous en allez déjà ?

Le docteur.

Non, mais cela ne tardera pas ; j’ai le même malade à voir tous les jours à la même heure, depuis six mois.

Marguerite.

Quelle fidélité !

Il lui serre la main et s’éloigne.
Gustave, s’approchant de Marguerite.

Bonjour, Marguerite.

Marguerite.

Oh ! que je suis heureuse de vous voir, mon bon Gustave ! Est-ce que Nichette est là ?

Gustave.

Non.

Marguerite.

Pardon ! Nichette ne doit pas venir ici. — Aimez-la bien, Gustave ; c’est si bon d’être aimé !

Elle essuie ses yeux.
Gustave.

Qu’avez-vous ?

Marguerite.

Je suis bien malheureuse, allez !

Gustave.

Voyons, ne pleurez pas ! Pourquoi êtes-vous venue ?