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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/101

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LES GARIBALDIENS

s’en emparent. Le guide Damiani se précipite au milieu d’eux, arrache le drapeau et les rubans, ne laissant aux mains des Napolitains que la hampe nue.

Pendant ce temps, l’artillerie des légionnaires à démonté un des canons des royaux ; trois étudiants de Pavie et un guide s’élancent sur le canon qui reste et tuent les artilleurs sur la pièce, dont ils s’emparent.

Ordre est alors donné à l’artillerie des légionnaires de s’avancer et de tirer toutes les fois que les légionnaires ne lui masqueront pas les Napolitains.

Le combat durait depuis deux heures, à peu près ; il faisait horriblement chaud ; les hommes qui avaient toujours chargé n’en pouvaient plus. Au milieu d’une charge contre un mamelon plus élevé, ils s’arrêtent et se couchent.

— Eh bien, dit le général, que faisons-nous donc là ?

— Nous reprenons haleine, disent les légionnaires ; soyez tranquille, cela va recommencer et n’en ira que mieux.

Garibaldi seul reste debout, au milieu de ses hommes couchés ; sans doute les Napolitains l’ont reconnu, car tout leur feu se concentre sur lui.

Quelques légionnaires se relèvent et veulent faire à leur général un rempart de leur corps.