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LES GARIBALDIENS

Tout cela se passe sous les yeux de notre consul, M. Fleury.


VIII

ce que nous voyons


Palerme, 18 juin.

Il y a une chose véritablement bien curieuse, c’est de voir vingt mille Napolitains, armés de quarante pièces de canon, relégués dans leurs forts, dans leurs casernes et dans leurs vaisseaux, et gardés par huit cents garibaldiens qui, deux fois par jour, leur portent à boire et à manger.

Tous les jours, des bâtiments à vapeur arrivent de Naples et en emportent deux ou trois mille qui s’embarquent avec des signes de joie manifestes.

Pendant les deux ou trois premiers jours de notre arrivée à Palerme, je me couchais chaque soir avec l’idée que nous serions réveillés par des coups de fusil ; il me semblait impossible que ces vingt mille hommes enfermés derrière une simple grille en bois, sachant enfin le nombre de leurs adversaires,