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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/159

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LES GARIBALDIENS

que l’on pouvait supposer, c’est que cette nombreuse famille avait été conduite au couvent des Bénédictins blancs, renfermée dans le réfectoire et brûlée vive par le feu que les soldats avaient mis à ce couvent avant de se retirer vers le palais royal.

» Ne pouvant croire à la vérité d’un pareil rapport, je me rendis personnellement au couvent des Bénédictins susdits.

» Chemin faisant, au milieu d’un quartier entièrement ruiné, et parmi des maisons brûlées, des ruines desquelles sortait une odeur pestilentielle, j’ai demandé à tous ceux que je rencontrais d’où venaient de pareilles horreurs, et par chacun des quelques survivants de ce pauvre quartier, même réponse me fut faite, que ce que j’avais sous les yeux était le fait des troupes, qui, tandis qu’elles se retiraient vers le palais, repoussées de leur poste de défense de la porte Montalto, tuaient tout ce qu’elles rencontraient dans leur fuite.

» Arrivé au couvent des Bénédictins blancs, je fus conduit dans un vaste local que l’on me dit avoir été le réfectoire ; là, je trouvai des hommes occupés à transporter des cadavres brûlés qui étaient, m’assuraient-ils, ceux des habitants des maisons voisines que les troupes royales avaient arrêtés et enfermés dans ce local ; après quoi, ayant