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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/170

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LES GARIBALDIENS

heures du matin à neuf heures, et de cinq heures du soir à la nuit.

Aussi, le lendemain de notre arrivée, après une nuit fort tourmentée par les cousins et les puces, ces deux grands fléaux de l’Italie, — les Bourbons et les Autrichiens, à mon avis, ne sont que le troisième, — aussi, dis-je, le lendemain de notre arrivée, étais-je, à cinq heures du matin, sur cette terrasse ; l’avant-garde de la colonne apparut bientôt au détour de la route, et, un quart d’heure après, elle atteignit les premières maisons du village.

Au bout de cinq minutes, un cavalier entrait à toute bride dans la cour du château ; c’était le frère Jean, coiffé d’un large chapeau à glands de soie.

Changez les glands de soie en glands d’or, teignez le chapeau en rouge, et vous aurez un chapeau de cardinal.

Frère Jean, frère Jean ! une si ambitieuse idée vous serait-elle venue sous votre froc de franciscain réformé ?

Mon premier soin fut de lui demander des nouvelles de Turr ; Turr avait été repris de vomissements ; il venait dans une voiture traînée par trois chevaux blancs que, de la plate-forme, frère Jean me montra à la suite de la colonne.

Il était impossible que Turr montât jusqu’à la casa principale, où son logement était préparé. Nous