L’Orient serait toujours là. Un an de plus passé hors de France, c’était une année de plus loin de la calomnie ou de l’injure.
À part deux ou trois cœurs qui m’aiment véritablement là-bas, rien ne me rappelait dans l’immense Babylone.
Je pris une plume et j’écrivis au fils de Garibaldi, que j’avais laissé à Girgenti, le billet suivant :
« Mon cher Menotti,
» Fais parvenir, par une occasion sûre, par un courrier s’il le faut, la lettre ci-incluse à ton père.
» Je t’embrasse.
J’écrivais à Garibaldi :
« Ami,
» Je viens de traverser la Sicile dans toute sa largeur.
» Grand enthousiasme partout, mais pas d’armes !
» Voulez-vous que j’aille vous en chercher en France ? Je vous choisirai cela en chasseur.
» Réponse poste restante à Catane ; si vous me