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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/205

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LES GARIBALDIENS

l’ouvris vivement. Elle contenait ces lignes, d’un laconisme tout spartiate :

« Palerme, 13 juillet.

» Ami Dumas,

» Je vous attends pour votre chère personne et pour la belle proposition de fusils.

» Venez !

» Votre dévoué de cœur,

» G. Garibaldi. »

Il n’y avait plus à hésiter. Nous mîmes à la voile pendant la nuit ; retardés par la bonace et par les courants, nous eûmes besoin d’environ trente heures pour atteindre l’autre côté du détroit.

À l’aube du troisième jour, nous étions dans le golfe oriental de Milazzo.

Le bruit du canon nous arrêta.

Du moment qu’on se battait à Milazzo, il était certain que Garibaldi ne devait pas être à Palerme.

En effet, le général, parti le 18 de cette ville, était arrivé le 19 au camp de Miri ; depuis deux jours déjà, des combats partiels avaient eu lieu.

À peine arrivé, le général avait passé en revue les troupes de Medici, qui l’avaient accueilli avec enthousiasme.

Le lendemain, à l’aube du jour, toutes les troupes