l’ouvris vivement. Elle contenait ces lignes, d’un laconisme tout spartiate :
» Ami Dumas,
» Je vous attends pour votre chère personne et pour la belle proposition de fusils.
» Venez !
» Votre dévoué de cœur,
Il n’y avait plus à hésiter. Nous mîmes à la voile pendant la nuit ; retardés par la bonace et par les courants, nous eûmes besoin d’environ trente heures pour atteindre l’autre côté du détroit.
À l’aube du troisième jour, nous étions dans le golfe oriental de Milazzo.
Le bruit du canon nous arrêta.
Du moment qu’on se battait à Milazzo, il était certain que Garibaldi ne devait pas être à Palerme.
En effet, le général, parti le 18 de cette ville, était arrivé le 19 au camp de Miri ; depuis deux jours déjà, des combats partiels avaient eu lieu.
À peine arrivé, le général avait passé en revue les troupes de Medici, qui l’avaient accueilli avec enthousiasme.
Le lendemain, à l’aube du jour, toutes les troupes