rien d’essentiel, rien de vital. Notre voile de cape remplaça notre grande voile. Nous avions des focs et des fortunes en double.
Le calme continuait ; ce ne fut que vers midi qu’une légère brise et le courant nous portèrent vers le détroit.
En arrivant au Phare, un beau spectacle frappa nos yeux : une batterie de trois pièces de canon s’élevait, et je comptai cent soixante-huit bateaux tout prêts, pouvant contenir chacun vingt hommes. Ce sont des bateaux de débarquement ; le nombre doit en être quadruple.
Au fur et à mesure que nous approchions de Messine, nous pouvions voir les sentinelles napolitaines se promener au haut des remparts du fort de la mer ; sur l’espèce de plaine qui, derrière la citadelle, s’étend à fleur d’eau, on voyait manœuvrer des troupes à pied et à cheval.
Les Napolitains, vous le savez, manœuvrent à merveille. Ils ont si bien manœuvré, qu’ils en sont arrivés à se renfermer dans la citadelle de Messine et dans celle de Syracuse.
Arrivés à Messine, notre première visite fut pour Garibaldi.
Les larmes lui coulèrent des yeux quand je lui rapportai la réponse du duc de la Verdura.
Puis, avec un soupir :