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LES GARIBALDIENS

Le port était aussi désert que la ville, sauf quelques corvettes napolitaines prêtes à appareiller. Il ne restait dans le port que la Mouette, qui, forcée de faire son charbon, était amarrée à Terra-Nova.

Les journées du 24 et du 25 se passèrent de la même manière.

Cependant un combat paraissait imminent. D’après les intentions qu’avait manifestées le général Clary, on devait s’attendre à une lutte désespérée.

Effectivement, les troupes napolitaines occupaient toutes les crêtes des montagnes qui entourent Messine. Artillerie, cavalerie, génie, rien ne manquait au déploiement des forces mises en avant par le général de l’armée royale. Mais c’était la montagne qui accouche d’une souris. Le 25, vers les sept heures du soir, un faible engagement avait lieu entre les avant-postes napolitains et les guerrillas d’un chef de partisans nommé Interdonato, malgré l’ordre qui avait été donné de ne pas en venir aux mains.

Cet engagement faisait présumer pour le lendemain une action pleine d’intérêt ; mais, au lever du soleil, les Napolitains étaient rentrés en ville ; les picciotti, descendus dans les ravins où ils séjournaient en attendant des ordres ; enfin, dans le port, l’évacuation commençait.

Cette évacuation, dont les articles paraissent un