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LES GARIBALDIENS

— Pardon, monsieur, mais à qui dois-je l’offre obligeante… ?

— Je suis le commissaire de police du port, monsieur. Ne me refusez pas, je vous prie ; ma femme désire énormément vous connaître. On a joué l’autre jour, aux Florentins, votre Monte-Cristo, qui a eu le plus grand succès. Venez donc, je vous prie.

— Messieurs, il y a deux motifs pour que je ne me rende pas à votre invitation : le premier, c’est que je suis condamné à quatre ans de galères si je remets les pieds sur la terre de Naples.

— Eh ! monsieur, il est bien question de cela à présent ! Si l’on vous savait dans le port, on viendrait vous prendre et l’on vous porterait en triomphe.

— Le second, continuai-je, c’est que j’ai promis à Garibaldi de n’entrer à Naples qu’avec lui.

— Et quand croyez-vous qu’il soit ici, monsieur ? demanda le commissaire avec la plus persuasive intonation de voix.

— Mais dans quinze jours ou trois semaines au plus tard.

— Oh ! tant mieux ! tant mieux ! s’écrièrent les deux agents de police, Tout le monde ici l’attend avec bien de l’impatience.

Je n’en revenais pas.

— Vous savez, monsieur, continua l’un des