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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/249

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LES GARIBALDIENS

en avait été instruit lui-même par une dépêche télégraphique directe.

Le jeune roi, bien qu’il n’eût point perdu son calme, se montrait fort étonné de la nouvelle. Il avait, disait-il, reçu de la France et du Piémont l’assurance que Garibaldi ne passerait pas le détroit, et c’est parce qu’il avait eu confiance en ces promesses, qu’il avait déjà consenti, ou à peu près, à l’abandon de la Sicile.

Il fit mander en toute hâte M. Brenier, lequel déclina la responsabilité des promesses faites au roi, promesses qui n’étaient pas, dit-il, à sa connaissance.

François II réfléchit un instant ; puis, s’adressant à M. Brenier :

— Donnez-moi un conseil, lui dit-il.

— Sire, répondit M. Brenier, puisque le roi me fait l’honneur de me demander mon avis, je lui dirai qu’à sa place, je me mettrais à la tête de mon armée, et que je marcherais contre Garibaldi, confiant la province de Salerne au général Pianelli et la ville de Naples à la garde nationale. La présence de Votre Majesté en Calabre empêcherait la défection de l’armée et l’encouragerait à se battre. En cas de défaite, la ville de Naples serait épargnée, et le roi partirait pour Trieste ou pour Vienne, abandonnant à la reconnaissance du