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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/282

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LES GARIBALDIENS

— Votre Majesté connaît les mauvaises dispositions de son armée ?

— Je crois, en mettant tout au pis, avoir au moins soixante mille hommes sur lesquels je puis compter.

Romaro fit, de la tête et des épaules, un mouvement qui signifiait : « Je crois que Votre Majesté est dans l’erreur. »

Le roi vit le mouvement, et, ne voulant pas continuer la discussion, il congédia Romano en lui donnant sa main à baiser.

Sur ces entrefaites arriva la nouvelle du vrai débarquement de Garibaldi, et du combat et de la prise de Reggio.

César avait reparu, et, comme dit Suétone, avait signalé sa présence par un coup de tonnerre.

La chose s’était faite tandis que j’attendais Garibaldi à Salerne.

Où était-il ? Je vais vous le dire.

Il était, en effet, monté sur le vaisseau le Washington ; seulement, au lieu d’aller à Turin rendre compte de sa conduite, il était allé examiner la côte de Sicile, depuis le cap Vaticano jusqu’à Paola. L’examen fait, il s’était rendu en Sardaigne dans le golfe d’Arancio ; mais, là, il avait été loin de trouver ce qu’il attendait, c’est-à-dire presque une armée. Les hommes transportés à bord de l’Isère s’é-