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LES GARIBALDIENS

» Napolitains ! aujourd’hui, il ne s’agit plus même de mourir comme eux ; la liberté compte assez de martyrs parmi les pères pour qu’elle ne prélève pas sa dîme sur les enfants ; il s’agit seulement de recueillir leur héritage.

» Or, leur héritage, sublime dépôt, est entre les mains du dernier Bourbon et du dernier des Bourbons.

« Leur héritage, c’est la liberté de Naples et l’unité de l’Italie.

» Napolitains ! comparez les noms des Bosco, des Scotti, des Letizia à celui de Garibaldi ; comparez la fourberie de François II à la loyauté de Victor-Emmanuel.

» Et choisissez ! »

Au milieu de ces fusées incendiaires éclata tout à coup la seconde lettre du comte de Syracuse ; cette lettre était terrible ; elle devait produire et produisit un grand effet à Naples ; toute la camarilla sentit le coup, et, ne pouvant plus le parer, voulut du moins avoir la chance de la riposte.

Une troisième réaction s’organisa ; à la tête de celle-ci se mit le roi en personne, Cutrofiano fut nommé commandant de la place et Ischitella commandant de la garde nationale. Ainsi l’on neutralisait le pouvoir de Romano, ministre de l’intérieur