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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/355

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LES GARIBALDIENS

Il me demanda si j’avais des nouvelles de Romano.

On lui avait dit que le ministre avait été arrêté la veille dans son lit. Je le rassurai sur ce point, en lui disant que Romano n’avait pas couché chez lui.

Le prince me quitta fort agité. Il partirait, m’assura-t-il, le lendemain au plus tard.

J’avais passé toute la nuit, jusqu’à quatre heures du matin, à attendre Pilotti sur le pont.

S’il était venu, son charbon était prêt.

Il revint par le bateau d’Ischia. Il n’avait pas retrouvé son bâtiment ; il est probable qu’il avait été dénoncé, et que les trois croiseurs de la veille lui avaient donné la chasse.

Pilotti et le déserteur napolitain qui l’avait suivi partirent sur le Ferruccio, avec le capitaine parlementaire.

Vers sept heures du matin, l’homme tombé à la mer la veille revint prendre son poste à bord de la goëlette.

Dans la journée, un prétendu marquis de Lo Presti se présenta à moi, disant qu’il savait, de source certaine, que le roi sortirait le soir pour juger de l’effet de son coup d’État sur le peuple ; lui, Lo Presti, et un de ses amis, profiteraient de cette occasion pour jeter une bombe dans la voiture du roi.