Cola-Cola est ce bas officier de la police qui a répondu au juge Navarra, au moment où celui-ci le condamnait à quarante-six ans de galères : « Quarante-six ans, c’est long ; je ferai ce que je pourrai, vous ferez le reste. »
Liborio l’avait mis à notre disposition.
Une demi-heure après, Muratori revenait avec lui.
Nous lui contâmes l’affaire.
— C’est bien simple, nous dit-il : je vais l’arrêter comme réactionnaire et le mettre au secret pour deux ou trois jours ; d’ici à deux ou trois jours, tout sera fini et je le lâcherai, ou nous lui ferons son procès, à votre choix.
— Vous le lâcherez, Cola-Cola ; nous ne voulons pas la mort du pécheur.
Puis, lui montrant l’homme que gardait Louis :
— Cola-Cola, ajoutai-je, prenez monsieur avec vous et veillez sur lui comme s’il avait avalé les diamants de la couronne de Naples. Monsieur vous conduira à l’hôtel de son compagnon ; il vous aidera à le prendre ; vous mettrez en sûreté celui que vous aurez pris, et vous lâcherez l’autre au milieu de la rue de Tolède, en l’invitant à aller se faire pendre où il voudra.
Cola-Cola fit signe à notre dernier hôte de le suivre, le fit asseoir à son côté dans la barque, lui dit à l’oreille deux mots qui parurent obtenir son