ce n’était pas chose difficile : dans la prévision du départ, ces adieux étaient rédigés d’avance[1]
Dans la soirée du 5 septembre, Spinelli présentait la proclamation au roi.
François II commença de la lire ; mais, s’interrompant après le premier paragraphe :
— Ce n’est pas vous qui avez écrit cette proclamation, Spinelli, dit-il ; c’est Romano. Je reconnais son style.
Et il ajouta :
— Quand il veut, il écrit très-bien !
Alors il signa la proclamation et ordonna à Spinelli de la faire imprimer.
Cette proclamation, la voici ; nous la donnons en italien à nos lecteurs de France, afin qu’ils puissent, en effet, juger du style de Liborio Romano :
« Fra i doveri prescritti ai re questi dei giorni de sventura sono i più grandiosi e solenni, ed io intendo di compierli con rossegnazione, senza debolezza, con animo sereno e fiducioso la quale convien al discendente di tanti monarchi. A tal effetto,
- ↑ J’ai le brouillon de ces adieux, qui, si on leur constituait leur véritable date, devraient porter celle du 2 septembre. Le brouillon est écrit sur papier au timbre du ministère d’État.