on se réunirait dans la salle ordinaire des séances, et que, là, on prendrait les dernières décisions.
Le lendemain, à six heures, se trouvèrent au rendez-vous Romano, Lancilli, et les directeurs de Cesare, Carafa, Giacchi et Miraglio.
Le commandeur Spinelli, de Martino et Pianelli furent attendus vainement.
Les ministres réunis décidèrent de faire une adresse à Garibaldi. Romano présenta une adresse écrite de sa main.
Elle fut approuvée de tous, mais signée seulement de Romano, de Cesare et de Giacchi.
Voici cette adresse :
« Général,
» Vous voyez devant vous un ministère qui reçut le pouvoir du roi François II. Nous l’acceptâmes comme un sacrifice dû à la patrie ; nous l’acceptâmes dans des moments difficiles, quand la pensée de l’unité de l’Italie, sous le sceptre de Victor-Emmanuel, pensée qui déjà, depuis longtemps, animait les Napolitains, soutenue par votre épée et proclamée en Sicile, était devenue une irrésistible puissance ; quand toute confiance entre le gouvernement et les gouvernés était rompue ; quand les anciens griefs et les haines comprimées s’étaient fait jour, grâce aux récentes libertés constitution-