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LES GARIBALDIENS

À notre droite, nous avons les îles Maritimo, Favignana et Pianezza ; devant nous, le golfe d’Alcomo. Quant à Ustica, il n’en est pas question ; nous avons dévié de trente-cinq milles, à peu près.

Nous tenons conseil pour savoir ce que nous allons faire. Devons-nous prendre langue à Marsala, à Trapani ou à Alcomo ? devons-nous, à tout hasard, et au risque de ce qui peut arriver, aller droit à Palerme ?

Comme c’est mon avis, cette dernière proposition l’emporte.

Seulement, pour rentrer dans le bon chemin, nous nous trouvons avoir le vent de bout.

Qu’importe ! c’est surtout lorsqu’elle navigue au plus près que l’Emma déploie toutes ses qualités.

Nous orientons au plus près.

9 juin.

Ce matin, nous avons laissé à notre gauche une frégate ; — probablement une frégate napolitaine, croisant sur la route de Gênes pour intercepter les secours d’hommes, d’armes et d’argent que doit envoyer Medici et qu’attend Garibaldi. Comme nous marchons assez vite, nous l’avons perdue de vue.

Maintenant, c’est un brick que nous avons à l’avant ; il sort de derrière le cap San-Vito et fait une