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LES GARIBALDIENS

nemi lequel commence à se former en tirailleurs et s’avance en faisant grand bruit, chaque officier ne disant pas, mais criant à tue-tête ses commandements.

Ce que voyant le général et pensant que dix minutes s’écouleront bien encore avant qu’on soit à portée de fusil, il ordonne à tout le monde de s’asseoir à son rang en disant :

— Reposons-nous, nous avons bien le temps de nous fatiguer.

Et il donne l’exemple en s’asseyant entre les carabiniers génois et les deux compagnies destinées à les soutenir.

Lorsque les Napolitains ne sont plus qu’à deux portées de fusil, le général ordonne aux clairons de se lever et de sonner sa diane favorite.

Aux premiers sons de la trompette, les tirailleurs napolitains s’arrêtent ; quelques-uns font trois ou quatre pas en arrière.

En ce moment, sur le sommet d’un monticule, à droite des volontaires, à gauche des royaux, apparaît une forte colonne napolitaine qui met en batterie deux pièces de canon.

Les Napolitains reprennent leur marche offensive, interrompue un instant par les sons de la trompette.

À portée de fusil, ils commencent à faire feu.

Les volontaires essuient le premier feu assis et