Page:Dumersan et Brazier - Monsieur Cagnard ou les Conspirateurs.djvu/33

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Chœur.
Air de la Galope.

Mes amis, montrons-nous,
Que chacun se fasse connaître,
Nous ne voulons plus mettre
Rien ici sens dessus dessous.

Delaune.
Air : Vaudeville des Frères de lait.

Assez long-temps notre belle patrie
Vit ses enfans sous le joug abattus.
Le despotisme et l’anarchie
Voilà, voilà ce que l’on ne veut plus. (bis.)
Mais le commerce amenant l’abondance,
Et les beaux-arts fleurissant parmi nous,
La liberté, mais jamais la licence,
Voilà, voilà ce que nous voulons tous. (bis.)

Agathe.

Lorsque l’hymen vous enchaîne à vos belles,
Avoir encor mille soins assidus,
Être soumis, confians et fidèles,
Voilà, messieurs, ce que vous n’voulez plus.
Femmes toujours raisonnables, sensibles,
Ne désirant plaire qu’à leurs époux ;
Enfin, messieurs, des choses impossibles,
Voilà, voilà ce que vous voulez tous.

Prosper.

Deux fois la France a subi les attaques
Des ennemis que nous avions vaincus ;
Revoir encor les Prussiens, les Cosaques,
Voilà, voilà ce que l’on ne veut plus.
S’ils revenaient pour nous livrer bataille,
Voler en masse au-devant de leurs coups,
Les reconduire avec de la mitraille,
Voilà, voilà ce que nous voulons tous.

Manique.

Bonapartiss’, royaliss’, patriote,
D’bons sentimens nous sommes tous imbus ;
Vieux parchemins et faveurs d’un despote,
Voilà, voilà ce que nous n’voulons plus.