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Page:Dumesnil - Réflexions préliminaires des vrais principes politiques, 1849.djvu/45

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lonté, communément établies par la rage ou la folie, exécutées par des sbires. Et comme il est de leur essence de produire le mal, toutes les sortes de maux concourent à les supporter.

Les lois naturelles de l’homme sont inaliénables, imprescriptibles ; elles ne peuvent jamais être abrogées entièrement par des lois positives. Pour que le despotisme se maintienne, il faut que l’homme cesse d’être homme, qu’il ait été dégradé, dans l’ignorance et la stupidité ; que son corps ait été enchaîné, son esprit trompé, son âme avilie ; que l’épée de Damoclês soit constamment suspendue sur sa tête, et son intelligence rabaissée par la pauvreté, avant que l’oppresseur, qui dégrade l’humanité, puisse impunément couvrir la terre d’impostures, d’oppressions, de cruautés, de déprédations et de toutes sortes d’horreurs, pour satisfaire ses passions criminelles, ses plaisirs brutaux. La force, la cruauté, la terreur sont ses auxiliaires indispensables.

Les lois de Dieu, de la raison et de la préservation, imposent le devoir impérieux et sacré de la destruction de la tyrannie.

Le commerce étendu et la puissance maritime ne peuvent subsister que par la liberté. L’opposition et la violence les affaiblissent et