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Page:Dumesnil - Réflexions préliminaires des vrais principes politiques, 1849.djvu/5

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qu’accompagnent toujours la bassesse et le déshonneur, craint de se montrer, et se cache.

La tyrannie fait les flatteurs, comme les flatteurs font les tyrans. Ces êtres dégradés doivent être voués au mépris de tous les citoyens d’une société bien constituée.

II.

De l’Esprit Public.

L’esprit public, entendu comme il faut, est l’amour de son pays, qui renferme tous les sentimens honorables et chers à l’humanité ; après la vraie religion, sans laquelle il ne peut avoir de solide fondement, c’est la première des vertus, qui contient en elle toutes les autres vertus sociales ; elle conduit à l’avantage de tous : celui qui en est vraiment animé ne considère ni la peine, ni les périls, ni les pertes qui peuvent résulter pour lui dans le noble exercice qu’il en fait ; en un mot, c’est la sollicitude de l’homme pour tout ce qui peut promouvoir et assurer le bien être de son pays et de ses concitoyens.