Aller au contenu

Page:Dumesnil - Réflexions préliminaires des vrais principes politiques, 1849.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 54 —

de partie exterminés et réduits à un extrême épuisement.

Mais quand les Romains furent en guerre contre de grands monarques, qui tyrannisaient leurs peuples, ils n’eurent qu’à tirer leurs vaillantes épées pour rester maîtres des champs de bataille. On vit deux ou trois légions de Romains mettre en déroute des armées de trois à quatre cent mille hommes. Une seule bataille leur gagnait souvent un royaume, et quelquefois deux et trois.

Antiochus fut si effrayé d’une seule escarmouche contre Acilius aux Thermopyles, qu’il s’enfuit en Grèce, et abandonna tout ce qu’il possédait aux romains. Ayant été battu après par Scipion, le frère de l’Africain, il leur livra tous ses royaumes et territoires en deçà du Mont-Taurus.

Paul Émile, par une bataille contre Persé, se rendit maître de la Macédoine.

Tigrane, Ptolomé et Syphax, tous des monarques de grands royaumes, furent vaincus plus facilement encore. De sorte que les grands royaumes de l’Asie, de l’Égypte, de la Numidie et de la Macédoine causèrent moins de pertes aux romains que la province stérile, des samnites.