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Les bienfaits de la liberté sont admirables et immenses.

On lui doit les vertus civiles et politiques, le bonheur, la propagation des connaissances, le perfectionnement de la civilisation et de la morale, l’amélioration des arts et des sciences.

Quant à la tyrannie elle produit nécessairement la méchanceté, la bassesse, la corruption, la misère, et la destruction de tout ce qui est bon, désirable, noble, propre au bien être de la nature humaine ; elle est l’ennemie irréconciliable de tout ce qui est juste, de tout ce qui peut promouvoir le bonheur social.

La liberté établie, garantie une équitable distribution de la propriété et de la justice. Comme la rapine est l’œuvre de l’oppression, la justice est fille de la liberté, la gardienne de l’innocence, la terreur du vice ; et quand la renommée, l’honneur, et d’autres précieux avantages sont les récompenses de la vertu, on l’estime, on l’aime, on la recherche.

Les lois qui encouragent la vertu sont des lois stables, générales et impartiales, qui tirent leur force du consentement mutuel, et dont la fin est l’intérêt de tous ; elles déterminent la liberté d’action et le pouvoir de chacun ; elles mettent dans leur intérêt l’honnêteté et l’équité.