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Page:Dumont - Éloge de Malesherbes, 1821.djvu/8

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ÉLOGE
DE
MALESHERBES.


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Malesherbes, reçois en ce jour tutélaire,
L’hommage que je rends à ton grand caractère.
Quel noble dévoûment on vit briller en toi !
Tu défendis les jours de ton bienfaisant Roi.
Des révolutions, ô funeste délire !
La plus pure vertu s’y voit, hélas ! proscrire.
Auguste et malheureux, Louis est dans les fers.
Quel spectacle touchant, il offre à l’univers !
Des grandeurs de ce monde ô fatale inconstance !
Et des Rois de la terre ô fragile puissance !
Jadis médiateur entre les Potentats,
Le voilà donc captif en ses propres États !
Sa personne est sacrée, elle est inviolable,
Et pourtant on l’outrage en ce jour lamentable !
Et comme un criminel, au pied d’un tribunal,
Il est interrogé par un pouvoir fatal.
Ah ! d’un Prince opprimé qui prendra la défense ?
Malesherbes, c’est toi dont la mâle éloquence