Page:Dumont - Brest, 1833.djvu/24

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Et les font s’élancer au sein d’une carrière
Qui semble ne finir qu’où cesse la lumière.

Que Brest est favorable à ces vastes projets
Qu’on fait exécuter pour les plus grands objets !
A-t-il pu se trouver un monarque de Fiance
Qui n’ait pas visité ce lieu plein d’importance !
Tous auraient dû venir contempler sa grandeur,
Tous auraient dû de Brest accroître la splendeur.
Ils auraient, en voyant cette enceinte admirable,
Su combien leur pouvoir était beau, formidable.
Leur passage eût été marqué par des bienfaits ;
Ils eussent transformé les landes en guérets.
Ce n’est pas seulement leurs fertiles province
Que doivent parcourir les ministres, les princes :
Qu’ils visitent surtout les points de leurs États
Où la patrie attend des secours et des bras.

Brest a vu récemment d’augustes personnages.
Arriver, ou partir, pour d’importans voyages.
Fille du prince Eugène, à touchante beauté !
En qui se trouve unie la grâce et la bonté,
C’est dans ce noble port que votre âme attendrie
Fit ses derniers adieux à sa. chère patrie,
Pour aller embellir, sous l’ardent Équateur,
Une cour bien sensible au véritable honneur.
Ensuite Brest a vu votre généreux frère,
Qui reportait ses pas au sein de la Bavière,
Après avoir conduit sur des bords si lointains
Celle qu’ils appelaient aux plus brillans destins.