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— Monsieur le baron peut être assuré de mon zèle à le servir.

— Nous verrons cela. Si vous réussissez dans la mission que je vais vous confier, je vous achèterai une étude de notaire en province. Je sais que vous avez fait votre droit et que vous avez été clerc à Ambrelin.

L’avenir s’irradia de nouveau aux yeux d’Agénor.

Il était tout oreilles.

— Vous ne devez pas beaucoup chérir mon ami Picardon, n’est-ce pas ? lui dit le financier après un moment de recueillement.

— Pour sûr, répondit l’ex-clerc.

— Vous avez déjà dû l’observer, car je sais que vous espionniez la famille et son entourage pour le compte de mon ami, le grand Sabot du Conseil.

— C’est-à-dire que le ministre de l’Intérieur m’a prié de lui donner mon avis… J’étais attaché à son cabinet.

— Comme quoi ?

— Comme reporter.

— Je vois que vous vous parisianisez… Abrégeons… Que pensez-vous de mon ami Picardon ?

— C’est un imbécile et une brute.

— D’accord, répondit le baron railleur. C’est bien l’avis que vous avez donné sur son compte à mon grand ami Sabot.