l’Anglais était parti sans laisser son adresse,
comme un locataire qui déménage à la cloche de
bois.
Tamponneau, Locule, Escafignon, Guespin, Robidilliard et les autres fournissaient toujours à la cagnotte, mais cela était insuffisant pour subvenir à la fois à l’entretien du sigisbée et au train-train habituel de la maison.
Le prince d’Aspergeberg, toujours chevaleresque, s’était vainement prodigué pour rapapilloter le budget ; il n’avait trouvé qu’un marchand de chair blanche qui consentît à prendre la duchesse à bail.
Celle-ci, déçue, se souvint de la lettre de son ex-cocher, devenu notaire de Malbecoquette, et lui écrivit sur-le-champ de venir la trouver, qu’elle avait immédiatement besoin de deux cent mille francs à emprunter sur son domaine de Clavière déjà chargé de quelques petites choses, — une bagatelle.
En recevant cette lettre, Me Blanqhu ressentit une joie aussi intense que si on lui eut appris qu’il avait gagné le gros lot.
— Avec la duchesse, je me fais fort d’enlever la position, se dit-il.
Il se promit de trouver les deux cent mille francs, dût-il y mettre du sien.
Il prit le lendemain matin le train pour Paris.