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— Bah ! Voyons voir ! s’écria Me  Cordace que le sérieux de Blanqhu commençait à émouvoir.

Aglaé le mit au courant de la situation et lui soumit le dossier du coffre-fort.

Tout libertin qu’il était, le notaire d’Ambrelin était sérieux en affaires.

Il parcourut avec beaucoup d’attention les pièces du dossier, auxquelles les cachets dont elles étaient revêtues présentaient un caractère d’authenticité. La lecture de la traduction de l’expédition du testament, légalisée par le président du tribunal de la Seine, surtout l’inclina à une crédulité qui devait lui être fatale.

— Tout cela est parfaitement en règle. Je vous félicite, mes enfants, de votre bonne chance. Vous n’allez pas au moins oublier Cordace, l’ami des mauvais jours ? dit-il ému en remettant le dossier à Mme Blanqhu.

— Oh ! cela jamais, vous resterez notre ami dans la bonne comme dans la mauvaise fortune, répondit Aglaé en pressant la main du notaire.

— C’est bien, cela, ma toute chère. Je vois que tu as le cœur bien placé. Puis-je vous être de quelque utilité dans cette affaire ?

— Certainement ! C’est vous qui allez être notre notaire.

— J’accepte de grand cœur. Je me charge de vous trouver un million sur cette succession pour