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XVI


Me Cordace et les Picardon. — La plus vaste fumisterie du siècle. — Le bon sénateur. — Une conversation à huis clos. — La grande résolution d’un notaire qui ne la mène plus joyeuse. — Désillusion de Mme Picardon.


Mme Picardon, qui avait des vues sur Me Cordace, se l’était fait amener par la marquise de la Fessejoyeuse à sa réception hebdomadaire.

Picardon, revenu de sa mission diplomatique auprès du Pape, du Grand Turc, de l’empereur d’Allemagne et à la Cour d’Autriche, se donnait maintenant de l’importance, mais prétextait toujours de ses travaux de jurisconsulte, pour se soustraire aux offres de candidature que les plumards du bloc lui faisaient périodiquement, pour le Palais-Bourbon ou le Sénat.

Il plaidait de grosses affaires et son magot s’arrondissait.

Cette nouvelle période de sa carrière l’obligeait à paraître aux réceptions de sa femme, où les notabilités politiques et financières continuaient à affluer.

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