Aller au contenu

Page:Dumont - Paris-Éros. Deuxième série, Les métalliques, 1903.djvu/301

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 277 —


qui ne m’arrive pas souvent. En fait de gaieté, il n’y a rien de tel que les femmes, quoiqu’elles soient bien rosses.

— Pour cela nous sommes complètement d’accord ; leurs sourires même sont un stimulant.

— Alors vous n’en voulez plus à la Blanqhu du tour qu’elle vous a joué ?

— Non, sincèrement. Mais dorénavant je me garderai à pique.

— Tâchez donc de lui subtiliser certains papiers qu’elle m’a fait enlever par une drôlesse dont je n’ai vu que les pattes… des battoirs de lessive ; je vous en saurai une reconnaissance infinie. Je vous conterai l’affaire demain dans mon cabinet, après le dîner que je vous prie d’accepter chez moi. J’ai promis à Madame Picardon de vous y amener, vous ne pouvez pas refuser.

— Ce sera un plaisir pour moi de lui offrir mes hommages, vous pouvez compter sur moi.

Le sapin s’était arrêté. Les deux compagnons en descendirent devant une façade grillée masquant un parc, visible aux grands arbres qui la surplombaient.

Lorsque la porte s’ouvrit devant eux, le notaire remarqua un parc assez spacieux, dessiné à l’anglaise, parfaitement clôturé de murs.

— Il doit faire bon vivre ici, se dit-il, se sentant pénétré de joyeuses idées de folie que cette solitude champêtre venait d’éveiller en lui.

16