habitudes. Je te donne mes nuits du dimanche et
du jeudi, et tous les jours quand tu voudras. Pour
les autres nuits, je les dois au succès de mes opérations.
— Tu es géniale ; un général ne s’y prendrait pas mieux pour préparer le sort d’une grande bataille.
— Hein ! que ta petite Aglaé n’est pas une bête. Viens voir ma chambre avant qu’on nous serve : une bonbonnière où il fait doux de faire dodo.
La Blanqhu était cramoisie de désirs ; Me Cordace avait bien déjeuné et l’aiguillon de la chair, dont parle saint Paul, le tourmentait.
Quand ils revinrent au salon, Aglaé était vêtue d’une robe de chambre : un fouillis de dentelles, sans chemise.
Le dîner était digne d’une petite maîtresse de la Régence. Il se passa en joyeuses beuveries, en folies voluptueuses et en conversations d’une rosserie charmante.
Le soir, les deux amants se promenèrent dans le parc. La nuit était tiède, les parfums végétaux, distillés dans l’air, enivraient, Me Cordace, caressant sous le fouillis de dentelles dont elle était revêtue la croupe veloutée de sa maîtresse, pensait qu’il fait bon de vivre dans la joie du cœur et le j’m’enfoutisme de l’âme.
Quand l’Aurore aux doigts de rose ouvrit les