d’apparat, qu’il savait ne posséder qu’à titre de fermier
général : la comtesse Laure de Salmondi, née
princesse Praïssla, la splendide outsider du quartier
Marbeuf, dont le mari, joueur décavé, puisait
sans relâche dans la bourse du financier, et l’adorable
Louise de la Rive de Valbonnais, née Jeannette
Van den Broeck, Pomponnette vertueuse à
trois cents louis par mois, portant avec une élégance
drapée les couleurs de son patron.
Aucune des particularités physiques et érotiques de ces deux beautés parisianisées n’était ignorée des familiers du baron, auquel elles servaient de réclame et dont les argentangines échos mondains ne parlaient qu’avec admiration.
Ces indications somptuaires avaient impulsé les écouteurs, devenus voyeurs par suggestion. Ceux qui n’avaient que leurs beaux yeux et le mérite d’un appendice dodrontal, l’emportèrent sur les princes du Métallisme auprès des deux grandes hétaïres. Ce qui prouve que l’argent n’est pas tout.
Cela était bien égal au baron ; ses maîtresses attitrées étaient des meubles. Il ne trouvait pas plus malséant que ses amis couchassent avec elles, que de les voir s’asseoir sur les fauteuils de ses salons. On n’en était que plus intime.
Son épouse, la toute belle Suzanne Woerston, une Anglaise idéale, comme les filles d’Angleterre